« Once
upon a time in wonderland » ou la conception de l'horreur
par ABC
Le
10 Octobre dernier, la chaîne américaine ABC dévoilait le spin off
de « Once upon a time ». On nous avait prévenu, l'idée
serait très clairement basée sur l'histoire de la mythique Alice
au Pays des Merveilles. Difficile de savoir ce qu'il s'est passé
dans la tête des producteurs à ce moment là. Car vous le savez
tous, adapter le roman de Lewis Carroll, c'est comme sauter
d'un avion avec un parachute troué.
La
série qui découle de ce spin off c'est « Once upon a
time » : un concentré de toutes les contes et
légendes de notre enfance. De Blanche Neige à Pinocchio en passant
par le Chapelier fou, la série raconte les aventures de ces
personnages de fiction, transportés dans une ville « réelle »
d'Amérique, et condamnés à l'oubli de ce qu'ils sont réellement.
La
série mère fait donc de nombreux bond entre monde réel et univers
imaginaire. La première mise en scène, celle du monde réel, est
assez bien réussie, puisque peu de budget est nécessaire à son
fonctionnement. La seconde, celle d'un univers imaginaire, fait peur
à voir. La première saison de « Once upon a time »,
assez réaliste, est donc encore assez plaisante pour nos yeux,
puisque les passages à l'univers imaginaire ne se font que très
rares. Cependant, de saison en saison, ceux-ci se font de plus en
plus souvent, et avec l'arrivée de la « magie » dans le
monde réel, on est carrément dans la catastrophe télévisuelle.
Alors le pari du nouveau spin off basé entièrement sur un monde
imaginaire était très risqué.
Pari
perdu. Le pilote de « Once upon a time in wonderland »
m'a fait froid dans le dos. La série mère aura toujours une
place dans mon petit cœur, il est vrai, car elle nous propose une
série sympathique pour toute la famille, en reprenant tous les
personnages de notre enfance qui nous ont fait tant rêvés. Mais là,
une adaptation télévisuelle de Alice au Pays des Merveilles,
je dis non ! Non, non et non. Les effets spéciaux sont une
horreur sans nom pour les yeux, les personnages n'ont rien à voir
avec ceux de Lewis Caroll, et l'histoire, mon dieu l'histoire,
est tout bonnement imbuvable. Une énième histoire d'amour entre une
jolie petite fille et un magnifique prince charmant, nous n'en
voulons plus ! Certes, il est toujours bon de s'éloigner de
l'histoire originale, mais ce n'est pas pour autant réussi. Seul le
petit lapin m'aura fait sourire dans ce premier épisode – il est
vrai qu'il est tout de même très mignon ce petit lapinou. Et a mon
grand dam, nous retrouvons l'acteur de l'incroyable série
« Lost », Naveen Andrews... On se demande
ce que l'acteur vient faire ici, dans cette série qui n'a aucun
avenir et qui fera plus pleurer que rire les enfants.
Pour
ce qui est de la critique Américaine, je vous avoue que je n'y
comprends rien. Le Los
Angeles Times parle
d'une « qualité des
effets spéciaux »,
et va jusqu'à qualifier les oreilles du Lapin Blanc comme étant un
« chef d’œuvre »
- oui oui, un chef d’œuvre mesdames et monsieur. Toujours selon le
journal, les dialogues seraient « brillants »,
avec des « twists
intelligents », et
avec « cerise sur le
gâteau, une ambiance steampunk ».
Waoh, tant que ça ! Je suis tout de même plus de l'avis du
journal Newsday
qui affirme qu'avec une esthétique guimauve, la série nous montre
tellement d'éléments à l'écran, que l'on ne sait pas ce qui va se
développer au long de la série.
Faites-vous
votre propre avis mes amis, n'hésitez pas à me contredire !
Marie Schrobiltgen
L3 Lettres & Arts
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