dimanche 26 janvier 2014

Critique: Les Sorcières de Zugarramurdi

Critique:

Sujet; Les Sorcières de Zugarramurdi

Catégorie: Cinéma -Film d'épouvante et de comédie



Attentes au vue de la B.A et du titre :
-Des sorcières
-Jésus impliqué dans un hold-up. (?)
-Bob l’Éponge acolyte de Jésus.(?!)
-Des scènes de poursuites façon Fast & Furious.
-Un film dynamique et divertissant.

Ce qu’il en est réellement :
-Des sorcières ! Jusqu’ici pas de surprise. Il est toutefois intéressant de noter que lesdites sorcières ont un penchant pour le cannibalisme, le masochisme, le « bondage » et toutes autres formes de pratiques violentes, ainsi que pour but le grand projet de domination des femmes dans le monde…
-Jésus n’est pas Jésus. C’est un homme divorcé, papa d’un petit garçon qui du haut de ses dix ans, sait très bien se servir d’un revolver.
-Bob l’éponge acolyte de Jésus dans le hold-up de la banque ! Sauf qu’il finit criblé de balles. Et qu’il ne ressuscite pas.
-Des scènes de poursuites rocambolesques, où les assaillantes privilégient surtout la course… au plafond.
-Un film qui traîne en longueur : des dialogues bien pensés jusqu’au 2/3 du film, mais un scénario plein de clichés, qui expérimente les limites entre « trash » et comique.

Alors, qu’écrire d’un tel film ? Pour des questions relevant de l’ordre du goût, je n’ai pas beaucoup apprécié le film –les scènes d’épouvante ne sont pas mon fort... Toutefois et objectivement c’est un long-métrage qui se veut et qui est original. A l’heure où l’on rencontre des films  noirs, dramatiques, plus légers ou de science-fiction, il est rare d’en voir un mettre sur un pied d’égalité la comédie et l’épouvante, deux aspects a priori diamétralement opposées. Cette audace a d’ailleurs été reconnue au CineHorizontes récemment : la qualité du scénario y a été récompensée d’un prix. Je suis donc la première à reconnaître que ce film, ainsi que ce genre de film, rencontrent un public enthousiaste. Je reste sceptique malgré tout : oui à l’humour, mais dans quelle mesure? Notez que je suis une des premières à m’amuser des situations décalées, que cela soit sur grand écran ou dans la vie réelle. Néanmoins, qu’il y ait tant de clichés et tant de situations improbables –et quand je parle d'improbable, je ne fais pas référence à Bob l’Éponge qui braque une banque ni aux sorcières qui courent le long des murs- restent assez regrettable à mon sens; ils noient le film et alourdissent l’aspect « comédie ». Parallèlement, l’insistance sur la domination des femmes sur les hommes, bien que traitée de façon hyperbolique, laisse sous-entendre une réelle réflexion sur la question qui dérange, au vu du caractère comique et déjanté du film. À partir du moment où les sorcières font leur entrée dans le drame, il n’y a plus un moment de répit. Le film va crescendo vers l’absurde et la démesure, pour se finir sur une scène à l’image du film, clichée, trash, improbable, un peu « sortie du chapeau » -sans mauvais jeu de mot au vue du contenu de la scène.  Cette note finale conclut aussi ma réflexion : n’allez voir ce film QUE si vous êtes vraiment susceptible d’aimer ou si vous êtes familier avec ce genre de cinéma.

Pour ceux-là : Bonne séance (n’oubliez pas de rajouter du sang de crapaud dans vos pop corn histoire de vous mettre dans l'ambiance)
Pour les autres : Frozen, c’est à côté. Sinon il y a toujours 12 years of Slave


Jessica Crochot
L2 Lettres et Arts

samedi 25 janvier 2014

Top 15 - Albums 2013

            Bien que chaque millésime musical soit souvent riche de perles en tous genre, l’an de grâce 2013 s’est démarquée d’une façon spécifique. Entre ceux qui faisaient des tournées d’adieux il y a 5 ans, ceux qui sont tombés en dépression, ceux qui ont toujours vécu leur notoriété comme des spectres, ou encore ceux dont les tournées sont interminables... Cette année s’est vue ponctuée de retours fracassants. L’exemple le plus célèbre est celui du nouvel album de David Bowie, dont les critiques de The Next Day furent élogieuses.

Pour ma part, je n’ai pu établir un ordre d’importance entre les différents albums qui m’ont marqué cette année. Cependant, j'ai tendance à penser que Karnivool et Jon Hopkins devraient se partager la première place. Le groupe australien et le protégé de Brian Eno nous ont livré deux oeuvres incroyables que le temps ne fera que bonifier et il m'est difficile de résumer en ces quelques lignes l’importance qu’ils ont désormais à mes yeux. Ces oeuvres s'écoutent seul et sans crainte ni résistance. Elles vous mettront au tapis de toute façon.

Ainsi se dessine mon Top 15 des Albums de l’année 2013 :




Jon Hopkins - Immunity (Electronique)
Karnivool - Asymmetry (Metal / Progressif)
Oneohtrix Point Never - R Plus Seven (Drone / Ambient) 
Tigran Hamasyan - Shadow Theater (Jazz)
Boards of Canada - Tomorrow's Harvest (Electronique / IDM / Ambient)
Nine Inch Nails - Hesitation Marks (Indus / Rock / Electronique) 
The Dear Hunter - Migrant (Progressif / Rock / Pop)
James Blake - Overgrown (Post-Dubstep / Electronique)
Dead Letter Circus - The Catalyst Fire (Metal / Progressif)
The Dillinger Escape Plan - One of us is the killer (Metal / Mathcore / Jazz) 
James Holden - The Inheritors (Electronique)
Leprous - Coal (Métal / Progressif)
Revocation - Revocation (Thrash / Death Metal)
Childish Gambino - Because the Internet (Rap / Hip-Hop / Electronique)
Queens Of The Stone Age - Like Clockwork (Stoner Rock / Alternatif)



Vincent Blanot
L3 - Lettres & Arts