vendredi 3 avril 2015

Critique Cinéma: Un Homme Idéal




À l’affiche depuis quelques temps déjà,  Un Homme Idéal. Un titre qui interpelle, ne serait-ce que dans sa composition. Pierre Niney, qui vient tout juste de quitter la Comédie Française pour servir la cause cinématographique, se prête au jeu. Il incarne donc un déménageur, écrivain à ses heures perdues en mal de reconnaissance, qui trouve dans une vieille maison dont le propriétaire vient de décéder, un carnet contenant les souvenirs entièrement rédigés du défunt pendant son service lors de la guerre d’Algérie. Troublé mais avant tout désespéré, il se jette à corps perdu dans le vol de mémoire, en plagiant mot à mot le petit carnet de cuir. Le succès est fracassant, la reconnaissance lui ouvre enfin ses bras. Jusqu’au jour où un corbeau le traque, que son éditeur le harcèle pour un deuxième roman, que son secret s’ébranle de toutes parts. L’homme idéal est déchu.

En voyant la bande annonce, le synopsis ressemble étrangement à du déjà-vu. En voyant le film, moins. Ici le sujet est traité comme un drame noir, et non de manière pimpante ou amusante comme on a déjà pu le voir. Le succès, la gloire et les paillettes ne sont qu’une infime partie du film, qui se concentre davantage sur la psychologie du personnage principal, pris comme un animal en cage entre sa jeune compagne qui lui promet amour, stabilité, et réussite sociale et ce mensonge qui lui fait commettre les pires atrocités. Le jeu d’acteur s'avère particulièrement admirable, notamment celui de Pierre Niney, qui semble s’enfoncer sans fin dans les bas-fonds de la noirceur. Côté scénario, un corbeau peu effrayant et des rebondissements courus d’avance rendent le film un peu décevant. Seule la fin se révèle particulièrement surprenante. Un thriller français original.

Jessica Crochot
L3 Lettres et Arts

Critique Cinéma: Fast & Furious 7



Les amateurs de voitures et de vitesse, de jolies filles aux vêtements quasi-inexistants, et de combats explosifs n’auront pas manqué de remarquer la sortie du septième opus de Fast & Furious 7 en salle depuis hier. L’intrigue poursuit celle de Fast & Furious 6, qui se terminait sur l’accident tragique du personnage Han traqué à travers les rues de Tokyo, puisqu’ici, ses amis se font vengeurs, et décident de retrouver son assassin, qui n’est autre que le grand frère d’un ancien criminel qu’ils avaient tué. La famille semble ainsi être le mot aux lèvres de tous. Un thème d’autant plus amer, qu’il s’agit de la dernière apparition de l’acteur Paul Walker, mort dans un accident de voiture l’année dernière, et que Vin Diesel considérait comme son frère.

Dans la lignée de la trilogie « The Expandables », on retrouve dans ce film une bande organisée armée jusqu’aux dents flanqués de voitures rutilantes et des scènes improbables. Le scénario s’avère particulièrement cousu de clichés en tout genre, qui fait languir l’action … et le spectateur. Pour ceux qui étaient venus trouver de l’action, le film Kingsmen est projeté dans les salles voisines ; ici, aucune scène extraordinaire à une exception près. Le reste se résume à des lenteurs. Les rebondissements quant à eux, sont tout aussi décevants. Quelques touches d’humour sont apportées à travers le personnage de Roman, un peu de glamour par l’escale à Dubaï et une pointe de sentimentalisme se fait sentir à la fin, par l’hommage rendu à Paul Walker. Bref, un blockbuster américain peu recommandable.

Jessica Crochot
L3 Lettres et Arts