Sujet; Les Sorcières de Zugarramurdi
Catégorie: Cinéma -Film d'épouvante et de comédie
Attentes au vue de la B.A
et du titre :
-Des sorcières
-Jésus impliqué dans un hold-up. (?)
-Bob l’Éponge acolyte de
Jésus.(?!)
-Des scènes de poursuites
façon Fast & Furious.
-Un film dynamique et
divertissant.
Ce qu’il en est
réellement :
-Des sorcières !
Jusqu’ici pas de surprise. Il est toutefois intéressant de noter que lesdites
sorcières ont un penchant pour le cannibalisme, le masochisme, le « bondage »
et toutes autres formes de pratiques violentes, ainsi que pour but le grand
projet de domination des femmes dans le monde…
-Jésus n’est pas Jésus. C’est
un homme divorcé, papa d’un petit garçon qui du haut de ses dix ans, sait très
bien se servir d’un revolver.
-Bob l’éponge acolyte de
Jésus dans le hold-up de la banque !
Sauf qu’il finit criblé de balles. Et qu’il ne ressuscite pas.
-Des scènes de poursuites
rocambolesques, où les assaillantes privilégient surtout la course… au plafond.
-Un film qui traîne en
longueur : des dialogues bien pensés jusqu’au 2/3 du film, mais un
scénario plein de clichés, qui expérimente les limites entre « trash »
et comique.
Alors, qu’écrire d’un tel
film ? Pour des questions relevant de l’ordre du goût, je n’ai pas
beaucoup apprécié le film –les scènes d’épouvante ne sont pas mon fort... Toutefois
et objectivement c’est un long-métrage qui se veut et qui est original. A l’heure où l’on rencontre des films noirs, dramatiques, plus légers ou de science-fiction,
il est rare d’en voir un mettre sur un pied d’égalité la comédie et l’épouvante,
deux aspects a priori diamétralement
opposées. Cette audace a d’ailleurs été reconnue au CineHorizontes récemment :
la qualité du scénario y a été récompensée d’un prix. Je suis donc la première
à reconnaître que ce film, ainsi que ce genre de film, rencontrent un public
enthousiaste. Je reste sceptique malgré tout : oui à l’humour, mais dans
quelle mesure? Notez que je suis une des premières à m’amuser des situations
décalées, que cela soit sur grand écran ou dans la vie réelle. Néanmoins, qu’il
y ait tant de clichés et tant de situations improbables –et quand je parle d'improbable, je ne fais pas référence à Bob l’Éponge qui braque une banque ni
aux sorcières qui courent le long des murs- restent assez regrettable à
mon sens; ils noient le film et alourdissent l’aspect « comédie ». Parallèlement,
l’insistance sur la domination des femmes sur les hommes, bien que traitée de
façon hyperbolique, laisse sous-entendre une réelle réflexion sur la question qui
dérange, au vu du caractère comique et déjanté du film. À partir du moment où les sorcières font leur entrée dans le
drame, il n’y a plus un moment de répit. Le film va crescendo vers l’absurde et
la démesure, pour se finir sur une scène à l’image du film, clichée, trash,
improbable, un peu « sortie du chapeau » -sans mauvais jeu de mot au
vue du contenu de la scène. Cette note
finale conclut aussi ma réflexion : n’allez voir ce film QUE si vous êtes
vraiment susceptible d’aimer ou si vous êtes familier avec ce genre de cinéma.
Pour ceux-là : Bonne
séance (n’oubliez pas de rajouter du sang de crapaud dans vos pop corn histoire de vous mettre dans l'ambiance)
Pour les autres : Frozen, c’est à côté. Sinon il y a
toujours 12 years of Slave …
Jessica Crochot
L2 Lettres et Arts
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