mardi 6 mai 2014

Cinéma - Critique The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson

The Grand Budapest Hôtel, de Wes Anderson

Départ immédiat pour le Clownesque !



The Grand Budapest Hotel : titre énigmatique évoquant à la fois un lieu hôtelier aux sonorités françaises situé en Europe Centrale. Wes Anderson a décidé de nous faire voyager…  c’est parti !!
Tout d’abord ce dessin animé grandeur nature réjouit les yeux. Profusion de couleurs : rose, rouge, bleu, vert, violet, blanc, gris, noir (si c’est une couleur merde). Le décor c’est les montagnes, c’est les collines, c’est la neige, c’est le Grand Froid pour une Grande Intrigue. Vraiment ? Même si la course au tableau est effrénée, le rythme sans temps mort on devine à peu près la fin. Ca n’est pas tant la finalité que les moyens qui sont utilisés qui nous intéressent. Des évènements inspirés de divers livres de Stephan Zweig, voilà pour ceux qui pourront se la ramener culturellement/littérairement/artistiquement. Le tout servit par une galerie d’acteurs dirigés intelligemment dont Anderson a tiré le meilleur parti pour des rôles parfois à contre-emploi.


Hongrie 1985 au Grand Budapest : un vieux monsieur Zero Mustapha raconte à un client de l’hôtel (charming Jude Law) comment il est devenu propriétaire de l’hôtel. S’ensuit un flash-back dans les années 30, le belle époque pour l’hôtel alors à son zénith. Le Budapest accueille le microcosme, le luxe est foisonnant et le prestige du service repose en parti sur le concierge M.Gustave. Ralph Fiennes-à-rouflaquettes gère d’une main de fer l’établissement et assure le confort de ses clientes (et plus si affinités). Un nouveau lobby-boy, Zero Mustapha, entre à son service et surpasse son maître. Un jour une cliente, Tilda Swinton en artisto-cougar, meure et commence les ennuis pour le concierge et l’hôtel.
Ce schmilblick coloré cache une intrigue rocambolesque. Les mouvements sont cadencés, les pas presque dansés, l’intrigue policière vire à une ballet morbide et poétique. On retrouve des méchants et des traîtres joués par des valeurs sûres tels Willem Dafoe en tueur psychopathe. Et un méchant frenchie : Mathieu Amalric of course. Et un nouvel inconnu dans le rôle de Zero Mustapha : Tony Revolori. Cet acteur apporte la dose de loufoque et de cynisme qui contrebalance la nonchalance et l’excentricité du personnage de Ralph Fiennes. Ce duo fonctionne, on y croit.
Voir le film pour la beauté des décors et cette saturation des couleurs. Pour la performance de déguisement d’acteurs, méconnaissables et surprenants. Pour passer un bon moment. Pour éviter d’aller voir des merdes au cinéma car un Wes anderson reste une entité respectable au cinéma.


Romana

L3 Lettres & Arts

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