mardi 12 novembre 2013

Exposition - Critique : "La Renaissance et le Rêve" au Musée du Luxembourg




Le marchand de sable est passé par le Musée du Luxembourg !


Alors que le quartier du 6ème s’agite du petit matin jusqu’à la tombée de la nuit, il est désormais possible de s’offrir un moment de répit dans tout ce tumulte, au 19 rue de Vaugirard. Passer cette porte, c’est entrer dans le monde fascinant et mystérieux de l’onirisme grâce à l’exposition « La Renaissance et le rêve ». La question du rêve dans l’imaginaire de ces siècles-là est disséquée, expliquée et répartie en grandes thématiques, qui composent le fil rouge du parcours : le rêve, ce médiateur à un état supérieur, cette préservation de la réalité, cet état d’inspiration poétique, ces visions divines ou monstrueuses… Au gré des salles, au gré des toiles, le spectateur est amené à voyager du début du Quattrocento à l’aube du XVIIème siècle, de Lotto à Brugel, de tableaux mythologiques aux visions cauchemardesques de Bosch. Et pour cela, il est mis en condition à peine après avoir franchi le seuil de l’exposition ; le bleu noirâtre des murs et le peu de lumières n’est pas sans rappeler les couleurs de la nuit. On déambule comme dans un rêve à travers les salles et les couloirs, alors que défilent sous nos yeux des images bigarrées ou des doubles endormis. L’on rencontre aussi bien des Dieux réduits au même sommeil que le commun des mortels, que des hiboux et autres lieux communs nocturnes. Tant de détails à voir, tant d’allusions à reconnaître ! La richesse des œuvres et leur beauté compensent le nombre restreint d’œuvres présentées, car lorsque la fin de l’exposition se fait sentir, on aurait aimé, comme souvent l’on le pense à propos de la nuit, qu’elle dure un peu plus longtemps…


Rendez-vous au Musée du Luxembourg, dès à présent jusqu’au 26 janvier 2014, tarif réduit pour les étudiants sur justificatif : 7,50 euros. 

Jessica Crochot
L2 Lettres et Arts

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