lundi 2 février 2015

Cinéma- Critique: Astérix - Le Domaine des Dieux


Qui a dit qu’à l’université, il n’y avait pas de grands enfants ? Ceux-ci n’auront sans doute pas manqué de remarquer la sortie du nouvel opus d’Astérix et Obélix, en image de synthèse qui conte leur nouvelle aventure, nommée le Domaine des Dieux. Au commande de cette épopée : Alexandre Astier et Louis Clichy. Et les acteurs qui prêtent leurs voix aux personnages qui ont bercés notre enfance ne sont pas des moindres ; on compte Florence Foresti en femme de chef très caractérielle, Alain Chabat en un diabolique Jules César, Elie Semoun en un légionnaire syndicaliste et d’autres figures du rire bien connu du public comme Lorant Deutsch ou Lionel Astier et une grande partie du casting de Kaamelott. S’en suit les critiques mirobolantes des journaux, qui le qualifie du « meilleur  Astérix après Astérix Mission Cléopâtre » (rien que ça !).

Les dessins animés, c’est bien. Co-produit et écrit par le réalisateur de Kaamelott, qui a fait rire des milliers de spectateur du petit écran, on en attend beaucoup plus. Avec ces pointures du rire, il était légitime d’espérer un dessin animé plutôt grand public qu’exclusivement réservés aux enfants. Il est vrai qu’avec les versions ultérieures d’Astérix et Obélix qui sont restés dans la mémoire des plus petits comme des grands avec des répliques devenues cultes, la comparaison est toujours difficilement soutenable. Néanmoins le résultat est là, et s’avère un peu simpliste. On se laisse volontiers embarquer dans un décor 3D criant de réalisme mais le scénario quant à lui laisse à désirer. On retrouve trop de similitudes avec la série Kaamelott, notamment par des personnages comiques venus tout droit de la série, et dont seul le nom a pris des airs romains. Ainsi, Alexandre Astier, qui joue le roi sur le petit écran, entouré de chevaliers souvent incompétents, double la voix du centurion, lui-même entouré d’une légion qui refuse ses ordres. Elie Semoun prend la même voix déjantée que le religieux de la série. Et l’esclave dans le dessin animé, tient des discours long, sages, inadéquats (comiques somme toute), qui ne sont pas sans rappeler ceux du scribe de Mission Cléopâtre. Un air de déjà vu, comique certes, mais peu inventif. Les voix semblent parfois manquer d’enthousiasme et d’engagement, cela s’explique surement par le fait qu’elles ont été enregistrées avant même les images, ce qui crée un décalage un peu perturbant. Mais rendons à César ce qui appartient à César : le rendu n’en reste pas moins plaisant à regarder et léger, quoique simple. 

Jessica Crochot
L3 Lettres & Arts

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