lundi 2 février 2015

Cinéma - Critique : Magic In The Moonlight de Woody Allen

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La pluie et le froid s’invitent à Paris, le froid s’engouffre dans les ruelles et le ciel gris semble si bas qu’il parait prêt à s’écrouler. L’automne est arrivé avec son lot de caprices météorologiques, comme chaque année. Pourtant, dans ce tumulte nébuleux, des évasions –parfois salvatrices- s’offrent à vous grâce aux nombreuses sorties cinématographiques attendues en ce début d’année scolaire. Magic in the Moonlight, la dernière comédie romantique écrite et réalisée par Woody Allen est l’une d’entre elles.

Elle nous emmène au début du XXème siècle dans le Sud de la France, à la rencontre d’un magicien des plus renommés (Colin Firth) chargé de démasquer Sophie Baker (Emma Stone), au demeurant médium. Les personnages sont émouvants et sont portés par de très bons jeux d’acteurs. Le premier, sceptique au possible, égocentrique, maladroit et d’un cynisme mordant (qui n’est pas sans rappeler la figure de Sherlock Holmes de la BBC) se révèle tout aussi attachant que la très douce Sophie, rayonnante de simplicité et de candeur.

Évoluant dans un paysage radieux, les deux personnages se rencontrent, s’apprivoisent, se défient au gré de leurs convictions, animés par une curiosité mutuelle, nous entraînant dans une valse légère et bien menée d’un bout à l’autre du film.

La qualité de ce dernier en est d’autant plus appréciable qu’il évite les écueils auxquels on pourrait s’attendre : l’évolution des personnages ne verse nullement dans un sentimentalisme excessif, il n’empiète pas sur l’intérêt de l’intrigue et l’humour est bien présent. D’autre part, d’un point de vue esthétique, l’usage d’une caméra des années 70, non content de créer une cohérence entre l’époque et l’ambiance, donne un rendu à l’image du film, joyeux et limpide. Un petit rayon de soleil qui vous attend en salle depuis le 22 octobre.

Jessica Crochot, 
L3 Lettres et Arts

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